PECHE DU SANDRE

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    AU VIF

    AU VIF

    Pêcher le sandre au vif                                                              Le MatérielSandre au vif Canne à lancer léger de 3.5 à 5 m (Type Truite au Toc)Moulinet Tambour fixe léger ou mi-lourdNylon de pêche : 26 à 30/100 Hameçon fin n° 12 ou 14   La taille des vifs : Le sandre appréciant plutôt les menues bouchées, les meilleurs vifs ont une longueur comprise entre 6 et 10 cm. Ce sont toujours des poissons aux flancs recouverts d'écailles brillantes, qui renvoient de vifs éclats argentés, tels que l'ablette, le Petit chevesne, le gardon, goujons ou vairons peuvent également se révéler excellents.     A la ligne flottante Sandre au vif L'approche des rives se fait le plus discrètement possible. Il est important de sonder dans un premier temps la hauteur de la colonne d'eau à la verticale du scion, afin de bien pêcher au ras du fond. La mise en place des cannes sur leurs supports, pick-up du moulinet ouvert, demande la même discrétion. Dans les grands plans d'eau, il est conseillé d'immerger une ligne à 15 m, l'autre à 20 m, la troisième à 25 m, afin de multiplier les chances de rencontrer un banc de poissons. En rivière, il est intéressant de prospecter «à dériver» dans les courants, surtout l'été, en animant le poissonnet.   Pour les postes encombrés, poser la canne, la pointe du scion vers l'eau. Le flotteur coulissant maintient la ligne tendue au-dessus des obstacles noyés. II reste à plat sur la surface. Il sert d'indicateur de touche lorsqu'il s'incline sur l'eau en remontant vers le scion. Les jours de vent, on emploie un noeud d'arrêt sur la ligne pour éviter que le flotteur remonte jusque sous le scion. La touche se manifeste par des soubresauts du flotteur avant sa disparition sous l'eau.   A la plombée Sandre au vif Seule cette méthode permet de prospecter avec le maximum d'efficacité les grandes profondeurs des ballastières et des lacs de barrage. En rivière, elle facilite le maintien et l'évolution d'un vif en plein courant, dans les remous que le sandre occupe pendant l'été. Le vif est lancé moelleusement puis légèrement freiné lors de sa chute pour éviter les emmêlages et obtenir un étalement correct du montage. Sitôt la prise de contact avec le fond, la canne est posée sur son support, à 60° en rivière, bannière tendue afin de soustraire la plus grande longueur possible de fil à l'action du courant.En eau calme, la canne est posée à l'horizontale, le scion pointé vers la surface, bannière mollement tendue.Dans tous les cas, le pick-up est maintenu ouvert. L'indicateur de touche peut être un petit cube de polystyrène glissé sur le nylon à la pointe du scion, un écureuil, un petit galet qui coince le nylon au sol, une baguette, un élastique sur la poignée de la canne, et tous les systèmes qui bloquent le fil à la sortie du moulinet mais doivent le libérer à la moindre sollicitation anormale. Il est important de lancer le plus loin possible, puis de ramener de 1 ou 2 m vers la berge toutes les dix minutes environ. Le sandre avale franchement l'appât. Il convient de laisser partir 1 à 2 m de ligne avant de ferrer énergiquement.  
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    AUX LEURRES

    AUX LEURRES

    Pêcher le sandre aux leurres                                                               Le MatérielSandre au leurre Canne Lancer Léger ou Mort Manié de 2,50m à 3,20 m Moulinet Tambour fixe légerNylon de pêche : 26 à 30/100   Le sandre montre une étonnante faculté d'adaptation aux leurres, dont il apprend très vite à se méfier !   Les leurres souples Sandre au leurre Voici quelques années, l'apparition des leurres souples a ouvert des horizons nouveaux aux pêcheurs de carnassiers. Ces petites formes gélatineuses et aberrantes proviennent des États-Unis où elles ont été créées pour la pêche du black bass. Efficaces, d'un emploi fort simple, d'un prix d'achat modique, elles présentent d'autres avantages :  - La hampe de l'hameçon, dirigée vers le haut du leurre, permet de pêcher sur des fonds très encombrés qui interdisent l'emploi de tout autre leurre ;- Le leurre souple prend le relais de techniques confirmées en pouvant provoquer l'attaque d'un sandre chipoteur, «forcer la main» d'un poisson que l'on sent mordeur mais méfiant; .les ondes de pression émises n'ont jamais été aussi proches de la réalité, identiques à celles d'une proie habituelle qui se déplace en milieu liquide.Mais le sandre a appris à se méfier du piège. Et ils présentent des inconvénients pour la pêche du Sandre :  - L'hameçon plombé en tête et destiné au leurre souple, à hampe longue, confère une trop grande rigidité à l'ensemble, d'où ratés ou décrochages. - La plombée, qui n'est pas interchangeable, signifie l'impossibilité d'adapter le lest à la profondeur prospectée. De plus, à chaque type d'hameçon plombé correspond une longueur précise que l'on ne peut varier.   Le leurre souple, frétillant, est attractif dès son entrée dans l'eau. On augmente toutefois ses chances en lui imprimant de la pointe de la canne des saccades et des tirées qui le font progresser sur le fond par petits bonds et glissades, à la manière d'un poisson mort. On doit conserver les yeux rivés sur le fil lors de l'immersion et de la chute jusqu'au fond, l'attaque pouvant avoir lieu lors de la descente. Dans les secteurs très encombrés, il est intéressant d'effectuer un travail de dandine lente. Les leurres métalliques Sandre au leurre La cuiller tournante ne semble pas donner des résultats constants ni très satisfaisants. Les ondulantes seraient meilleures, car elles travaillent près du fond, sans toutefois jamais égaler les leurres souples. Les meilleurs leurres métalliques sont les montures en tandem Jig, cuillers tournantes assorties de leurres souples. Il existe également une autre manière de pêcher le sandre au leurre métallique: la dandinette, qui permet de guider un leurre dans l'enchevêtrement de branchages immergés. Utilisées ainsi, les cuillers de traîne en mer sont parfois très efficaces, ainsi que les «zazous». Cette technique se pratique en bateau, sous le scion. Le leurre est animé verticalement au fond sur une hauteur de 50 cm, puis latéralement.Le poisson d'étain peut être également utilisé, ainsi que le leurre norvégien Sting Silda. Il est dommage que cette pêche au milieu des obstacles, qui récompense les plus audacieux, soit si peu pratiquée en France. Les poissons-nageur Sandre au leurre Ce sont surtout les modèles grands plongeurs (Shad Rap 7 ou 9 cm), descendant à la verticale lors d'une récupération rapide, qui donnent les meilleurs résultats. Ce travail de tirées et de relâchés permet ainsi de prospecter les fonds moyens des lacs de barrage. Les poissons-nageurs peuvent être très efficaces dans les courants des fleuves et rivières, mais c'est surtout en traîne (interdite en France) dans les eaux libres qu'ils sont performants.  
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    AU POISSON MORT MANIE

    AU POISSON MORT MANIE

    Pêche du sandre au poisson mort manié   Le MatérielSandre au mort manié Canne Mort Manié de 2,50 m à 3.50 m Moulinet Tambour fixe légerNylon de pêche : 26 à 30/100 Fluorescent obligatoire   C'est en 1967 qu'Albert Drachkovitch prit son premier sandre au poisson mort manié, grâce à une technique et un matériel spécifiques, dont une fameuse monture qui allait créer une véritable révolution halieutique, ainsi qu'une renaissance de la pêche aux carnassiers. Il faut rendre hommage à ce maître de la traque du sandre qui a dévoilé cette incomparable méthode. En de nombreuses circonstances, notamment dans les lacs de barrage ou les ballastières, dans tous les endroits profonds encombrés d'obstacles, elle demeure la technique la mieux adaptée au comportement du sandre. C'est aussi la plus sportive des pêches aux carnassiers. Elle implique une parfaite connaissance du terrain, une extrême sensibilité tactile et visuelle, pour percevoir la plus petite tirée anormale ou le moindre déplacement douteux de la bannière. Cette traque passionnante exige un long apprentissage.   La fameuse monture inventé par Albert DrachkovitchVoir aussi : La Pêche au Poisson Mort manié   Elle consiste à donner l'illusion de la vie au poissonnet, afin de déclencher l'attaque du carnassier. La présentation, l'allure imitent au mieux un alevin blessé ou l'agonie qui se déplace par bonds hésitant Le lancer s'effectue souplement en balançant sous la canne, avec la meilleur précision possible et la plus grande discrétion, en direction du poste présumé, Pick-up ouvert, on garde ensuite du doigt un contrôle vigilant de la descente leurre, bannière tendue. Cette attention constante maintenue sur le fil permet de déceler la moindre touche pouvant se produire (cela arrive souvent lors de l'immersion, alors que le poissonnet virevolte en descendant, et qui se traduit par un léger déplacement latéral de la bannière. Lorsque cette dernière mollit, marque légère détente, la monture est parvenue à destination. Le pick-up est rabattu, et un coup sec du poignet décolle l'appât du fond sur une hauteur de 20 cm à 1 m. La canne est amenée ainsi à la verticale, puis accompagne à nouveau le leurre au cours du relâcher jusqu' fond, avec lequel il est indispensable conserver un contact permanent. Il est très important, notamment lorsqu'on prospecte les grandes profondeurs, de donner suffisamment d'amplitude au mouvement. La faute classique du débutant est d'effectuer une courte tirée qui, 30 m plus bas, n'a aucune incidence et ne fait pas bouger le poisson! Le mouvement de traction décrit peut être accompagné de courtes saccades nerveuses imprimées sur 1 ou 2 m, ou au contraire de lentes tirées provoquant de molles ondulations. Quelques tremblotements du scion permettent d'animer le poisson sur place, et des déplacements latéraux, combinés aux tractions verticales, font varier la nage. Dans les lieux très encombrés, une dandine verticale à l'aplomb de la canne est très efficace !   La Touche / Le Ferrage Sandre au mort manié La touche peut se traduire par une incroyable diversité de sensations, souvent peu perceptibles, auxquelles il convient de répondre instantanément par un ferrage ample et énergique. Tout retard signifie invariablement un ratage, le sandre relâchant très vite la monture piégée.  
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    AU VER MANIE

    AU VER MANIE

    Pêcher le sandre au ver manié   Le MatérielSandre au vif Canne à mort manié de 2.50 à 3.50 m (légérement plus souple qu'au poisson Mort)Moulinet Tambour fixe légerNylon de pêche : 24 à 28/100 chevrotine 6 à 10 g suivant profondeurHameçon: Un triple n°6 à 8 ou 2 simples n° 10 et 6   Cette technique agréable et simple a été élaborée par les pêcheurs de sandre qui peuvent ainsi continuer à traquer leur poisson favori en période de fermeture spécifique du brochet. Le ver est d'ailleurs particulièrement attractif à cette époque de l'année, qui correspond aux crues de début de printemps. Il ne s'agit en aucun cas d'une technique de substitution qui, correctement maîtrisée, réussit en toute saison.   Les vers Sandre au verNature des vers et présentation On choisit de beaux lombrics à tête noire dont la taille varie de 12 à 15 cm. Le ver est esché en le piquant en 3 fois immédiatement en arrière de la tête si l'on utilise un hameçon triple, en deux fois de manière à former une petite boucle avec un hameçon simple.  Il s'agit de laisser pendre le corps librement de manière à obtenir une allure souple et ondoyante. L'action de pêche Sandre au ver On effectue un lancer sous la main en souplesse, en freinant la chute grâce à une action de l'index sur le nylon, afin d'éviter de déchirer le ver par une arrivée trop brutale et de bien déployer l'empile. On contrôle ensuite la descente jusqu'au fond, en maintenant la bannière tendue, avant de relever le scion d'un mouvement sec : l'appât va décoller de 20 à 30 cm. On accompagne à nouveau sa descente, avant de recommencer le même manège, tout en prenant bien soin de conserver un contact permanent avec le fond. Ces tirées sont effectuées en alternance avec des tressautements. Il est important de varier la vitesse de récupération, afin d'imprimer une nage ondulatoire au ver et de laisser reposer l'appât quelques instants sur le fond entre chaque tirée et relâcher. En effet, les touches se produisent souvent pendant ces courts instants et se traduisent alors par une tirée nette et visible en surface, on les sent parfaitement à la main lorsqu'elles surviennent lors d'une traction, le sandre aspirant littéralement le ver. On répond à l'attaque par un ferrage instantané.
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    COMPORTEMENT

    COMPORTEMENT

    LE SANDRE    Description :  Sa forme est allongée, avec une tête pointue chez les jeunes, plus massive chez les gros sujets, se prolongeant par un dos bombé. Percidé, il porte, comme la perche, deux nageoires dorsales (la première épineuse et la seconde souple), séparées par un petit intervalle. Les nageoires ventrales sont rapprochées des pectorales. La queue est large et puissante. Les yeux sont noirs mais ont des reflets phosphorescents. La bouche est largement fendue; les mâchoires portent de fortes canines pointues et des dents plus petites, mais cela constitue un armement nettement moins impressionnant que celui du brochet. Le rebord extérieur des opercules est très coupant. Le corps est recouvert de petites écailles rugueuses très solidement implantées. La coloration générale peut aller du gris argenté au gris-vert et même brun, plus foncée sur le dos, argentée sur les flancs et blanche sur le ventre, avec des bandes transversales plus foncées mais peu marquées.Il peut atteindre une longueur de 1 m et un poids d'une quinzaine de kilos, mais les belles tailles courantes se situent entre 5 et 7 kg et la moyenne des prises vers 2 à 3 kg.    Comportement : Toutes les eaux dormantes ou faiblement courantes (même s'il est capable de monter, en certaines occasions, dans des courants assez forts) conviennent au sandre, pourvu qu'elles ne soient pas trop froides. On le trouve donc dans les fleuves, les rivières, les lacs et les étangs de basse et moyenne altitude. Il peut supporter des eaux saumâtres et même légèrement salées. Il se tient dans les couches plutôt profondes, pouvant descendre jusqu'à -25 ou -30 m, ce qui explique que, dans les eaux suffisamment profondes, il n'entre pas en concurrence directe avec le brochet, dont la niche écologique se situe au dessus de la sienne. Cependant, il peut très bien remonter dans moins de 1 m d'eau lors de ses quêtes alimentaires. II préfère les endroits peu éclairés, se tenant dans l'ombre des accidents de relief du fond, mais il peut aussi se poster en pleine lumière et même au soleil. En résumé, sa « zone de confort » se situerait entre 4 et 8 m de profondeur, dans les secteurs les moins éclairés et les plus encombrés; mais cela n'a rien d'exclusif. On retrouve, chez le sandre, le même antagonisme que chez la perche entre l'instinct grégaire qui fait vivre ces poissons en groupe, et l'instinct carnassier qui crée une forte tension concurrentielle parmi les membres du groupe. C'est ce qui fait que quand une troupe de sandres monte sur un poste de chasse, il se produit une excitation, une frénésie alimentaire qui pousse chaque individu à s'emparer de la proie avant les autres. Mais à la différence de la perche, le sandre a une activité prédatrice qui reste assez secrète, s'exerçant sous une certaine épaisseur d'eau; il est très rare de voir des sandres poursuivre des petits poissons jusqu'à la surface en faisant bouillonner l'eau. Par contre, il est fréquent qu'un gros sandre vienne crever bruyamment la surface en poursuivant une proie depuis le fond.En général, les troupes de sandres suivent la pente du fond pour monter sur leurs postes de chasse. Les individus les plus actifs (ceux qui pèsent 1 à 3 kg) attaquent alors le plus grand nombre possible de proies: si elles sont petites, ils peuvent les avaler du même coup, mais le plus souvent (en particulier au moment des grandes frénésies alimentaires), ils les laissent tomber après le premier coup de dent pour en poursuivre d'autres. C'est alors que les sandres les plus gros, moins actifs et restant sur le fond, viennent ramasser ces proies fraîchement tuées ou agonisantes pour les dévorer. Sitôt la chasse terminée ou plus tard, la troupe revient explorer le fond à la recherche des victimes. En dehors de ces moments de chasse intense, les sandres se tiennent sur des postes de repos; ils ne se déplacent pratiquement pas, mais cela ne les empêche pas de s'emparer d'une proie qui passe ou tombe à leur portée: c'est le comportement presque exclusif des plus gros sandres vivant par deux ou trois ou en solitaire. La reproduction a lieu d'avril à juin. Après que la femelle a déposé ses oeufs sur des petites racines ou des parois rugueuses où ils restent collés, le mâle monte la garde auprès du nid, chassant agressivement tout intrus. Il est alors très vulnérable, se laissant prendre sans difficulté à tous les appâts ou leurres qu'on lui présente, moins pour se nourrir que pour défendre le nid, et aussi très facile à harponner et à grappiner au moyen de toutes sortes d'engins utilisés par les braconniers. Enfin, il faut savoir que, en dehors des moments où il est sur sa frayère, le sandre est très sensible aux bruits et aux chocs. C'est le manque de précaution et de discrétion des pêcheurs en arrivant au bord de l'eau qui leur a longtemps fait croire que ce poisson ne vit que dans les grandes profondeurs et a des moeurs nocturnes. Par ailleurs, cette méfiance se traduit aussi par le rejet immédiat de toute proies reliée à une ligne opposant une résistance trop grande. Elle peut toutefois disparaître totalement dans les moments d'intense prédation.Régime Alimentaire :   Au début de sa vie, le sandre se nourrit de tous les petits organismes qu'il peut trouver : larves, vers, crustacés, mollusques, etc. Puis, très vite, il commence à concentrer sa prédation sur les alevins, qu'il chasse activement. A mesure qu'il grandit, il va s'attaquer aux poissonnets plus gros, mais parallèlement, les proies mortes (entières ou en morceaux, pourvu qu'elles soient fraîches) prendront une part de plus en plus grande dans son régime. Malgré l'étroitesse de son gosier, il peut engamer des proies assez grosses, mais en général, il choisit des poissons de 5 à 10 cm. À partir d'une certaine taille, il semble ne plus se nourrir que de proies mortes, sans pour autant dédaigner une proie vivante facile à prendre.Ses cycles alimentaires sont mal connus après des frénésies alimentaires qui peuvent s'étendre sur plusieurs jours, il est capable de rester de longues périodes sans se nourrir.     On retrouve, chez le sandre, le même antagonisme que chez la perche entre l'instinct grégaire qui fait vivre ces poissons en groupe, et l'instinct carnassier qui crée une forte tension concurrentielle parmi les membres du groupe. C'est ce qui fait que quand une troupe de sandres monte sur un poste de chasse, il se produit une excitation, une frénésie alimentaire qui pousse chaque individu à s'emparer de la proie avant les autres. Mais à la différence de la perche, le sandre a une activité prédatrice qui reste assez secrète, s'exerçant sous une certaine épaisseur d'eau; il est très rare de voir des sandres poursuivre des petits poissons jusqu'à la surface en faisant bouillonner l'eau. Par contre, il est fréquent qu'un gros sandre vienne crever bruyamment la surface en poursuivant une proie depuis le fond.En général, les troupes de sandres suivent la pente du fond pour monter sur leurs postes de chasse. Les individus les plus actifs (ceux qui pèsent 1 à 3 kg) attaquent alors le plus grand nombre possible de proies: si elles sont petites, ils peuvent les avaler du même coup, mais le plus souvent (en particulier au moment des grandes frénésies alimentaires), ils les laissent tomber après le premier coup de dent pour en poursuivre d'autres. C'est alors que les sandres les plus gros, moins actifs et restant sur le fond, viennent ramasser ces proies fraîchement tuées ou agonisantes pour les dévorer. Sitôt la chasse terminée ou plus tard, la troupe revient explorer le fond à la recherche des victimes. En dehors de ces moments de chasse intense, les sandres se tiennent sur des postes de repos; ils ne se déplacent pratiquement pas, mais cela ne les empêche pas de s'emparer d'une proie qui passe ou tombe à leur portée: c'est le comportement presque exclusif des plus gros sandres vivant par deux ou trois ou en solitaire. La reproduction a lieu d'avril à juin. Après que la femelle a déposé ses oeufs sur des petites racines ou des parois rugueuses où ils restent collés, le mâle monte la garde auprès du nid, chassant agressivement tout intrus. Il est alors très vulnérable, se laissant prendre sans difficulté à tous les appâts ou leurres qu'on lui présente, moins pour se nourrir que pour défendre le nid, et aussi très facile à harponner et à grappiner au moyen de toutes sortes d'engins utilisés par les braconniers.Enfin, il faut savoir que, en dehors des moments où il est sur sa frayère, le sandre est très sensible aux bruits et aux chocs. C'est le manque de précaution et de discrétion des pêcheurs en arrivant au bord de l'eau qui leur a longtemps fait croire que ce poisson ne vit que dans les grandes profondeurs et a des moeurs nocturnes. Par ailleurs, cette méfiance se traduit aussi par le rejet immédiat de toute proies reliée à une ligne opposant une résistance trop grande. Elle peut toutefois disparaître totalement dans les moments d'intense prédation.       Comportement :    Comportement :     Description :   Sa forme est allongée, avec une tête pointue chez les jeunes, plus massive chez les gros sujets, se prolongeant par un dos bombé. Percidé, il porte, comme la perche, deux   Description :       Sa forme est allongée, avec une tête pointue chez les jeunes, plus massive chez les gros sujets, se prolongeant par un dos bombé. Percidé, il porte, comme la perche, deux nageoires dorsales (la première épineuse et la seconde souple), séparées par un petit intervalle. Les nageoires ventrales sont rapprochées des pectorales. La queue est large et puissante. Les yeux sont noirs mais ont des reflets phosphorescents. La bouche est largement fendue; les mâchoires portent de fortes canines pointues et des dents plus petites, mais cela constitue un armement nettement moins impressionnant que celui du brochet. Le rebord extérieur des opercules est très coupant. Le corps est recouvert de petites écailles rugueuses très solidement implantées. La coloration générale peut aller du gris argenté au gris-vert et même brun, plus foncée sur le dos, argentée sur les flancs et blanche sur le ventre, avec des bandes transversales plus foncées mais peu marquées.Il peut atteindre une longueur de 1 m et un poids d'une quinzaine de kilos, mais les belles tailles courantes se situent entre 5 et 7 kg et la moyenne des prises vers 2 à 3 kg. nageoires dorsales (la première épineuse et la seconde souple), séparées par un petit intervalle. Les nageoires ventrales sont rapprochées des pectorales. La qu   Description :       Sa forme est allongée, avec une tête pointue chez les jeunes, plus massive chez les gros sujets, se prolongeant par un dos bombé. Percidé, il porte, comme la perche, deux nageoires dorsales (la première épineuse et la seconde souple), séparées par un petit intervalle. Les nageoires ventrales sont rapprochées des pectorales. La queue est large et puissante. Les yeux sont noirs mais ont des reflets phosphorescents. La bouche est largement fendue; les mâchoires portent de fortes canines pointues et des dents plus petites, mais cela constitue un armement nettement moins impressionnant que celui du brochet. Le rebord extérieur des opercules est très coupant. Le corps est recouvert de petites écailles rugueuses très solidement implantées. La coloration générale peut aller du gris argenté au gris-vert et même brun, plus foncée sur le dos, argentée sur les flancs et blanche sur le ventre, avec des bandes transversales plus foncées mais peu marquées.Il peut atteindre une longueur de 1 m et un poids d'une quinzaine de kilos, mais les belles tailles courantes se situent entre 5 et 7 kg et la moyenne des prises vers 2 à 3 kg. eue est large et puissante. Les yeux sont noirs mais ont des reflets phosphorescents. La bouche est largement fendue; les mâchoires portent de fortes canines pointues et des dents plus petites, mais cela constitue un armement nettement moins impressionnant que celui du brochet. Le rebord extérieur des opercules est très coupant. Le corps est recouvert de petites écailles rugueuses très solidement implantées. La coloration générale peut aller du gris argenté au gris-vert et même brun, plus foncée sur le dos, argentée sur les flancs et blanche sur le ventre, avec des bandes transversales plus foncées mais peu marquées.Il peut atteindre une longueur de 1 m et un poids d'une quinzaine de kilos, mais les belles tailles courantes se situent entre 5 et 7 kg et la moyenne des prises vers 2 à 3 kg.